Actualités de la philosophie

Nous nous permettons de signaler à votre attention la création des Rencontres Paul Ricoeur, qui se dérouleront les 17 et 18 novembre prochains aux Champs Libres, à Rennes, croyant qu’elles peuvent intéresser les professeurs et les élèves des lycées, en particulier les élèves de première et de terminale. (...)

Philosophe, commentateur, médecin mais aussi grand cadi de Séville et de Cordoue, Ibn Rušd (1126-1198), plus connu en Occident sous le nom d’Averroès, a marqué le champ de réflexion de l’Espagne musulmane (Al-Andalus).

La philosophe Gabrielle Halpern et le cuisinier Guillaume Gomez publient l’essai intitulé Philosophie et cuisine, un mélange exquis – le Chef et la Philosophe, dans la collection « Hybridations » des Editions de L’Aube.

Le philosophe David Chalmers a remis en question ce que nous tenons pour vrai sur la conscience et l’esprit. Il remet maintenant en question la réalité elle-même. Si vous vous réveilliez un jour et découvriez que vous vivez dans un monde virtuel - que tout ce que vous avez connu est, comme dans Matrix, une forme de simulation hyperréaliste - qu’est-ce que cela impliquerait pour vos espoirs, vos rêves et vos expériences ? Se révélerait-il qu’ils ne sont que des mensonges, des tromperies dénuées d’authenticité ?

D’abord sorti en auto-édition via Librinova en juillet dernier, le livre La Philosophie de Naruto d’Arnaud Jahan revient cette semaine, cette fois-ci aux éditions de l’Opportun, sous le nom légèrement modifié de La Philosophie selon Naruto.

Tentative de bilan intellectuel en temps de crise. Débat autour de la notion de déconstruction avec Emmanuel Faye et Elisabeth Roudinesco.

image : Jacques Derrida dans sa bibliothèque, en décembre 1987.

Le mot « déconstruire » est devenu un vrai signe des temps. Aux USA, la déconstruction est à la mode, en France elle est même passée dans le langage courant. Quelqu’un comme Sandrine Rousseau par exemple peut parler de son « homme déconstruit » sans que personne ne l’interroge sur ce que cela signifie. Lors du colloque « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture », qui s’est tenu début janvier à la Sorbonne à l’initiative du président du Collège de philosophie Pierre-Henri Tavoillot, on a aussi pu entendre que la déconstruction remontait jusqu’à Kant.

Au-delà des approximations et délires, cependant, la polémique que ce colloque a suscité et qui se poursuit, aujourd’hui ouvre un débat bien plus profond. Qu’est-ce que la déconstruction, cet évènement intellectuel nommé pour la première fois dans le département français d’une université américaine par Jacques Derrida, et qui est devenu en quelque décennie une référence intellectuelle majeure des deux côtés de l’Atlantique ?

Pourquoi le débat sur ses sources est-il si polémique, pourquoi la déconstruction provoque-t-elle tant de confusion, et que peut-on dire aujourd’hui de son héritage, aux USA comme en France ?

Collège International de Philosophie

[Les concepts en philosophie. Une approche discursive] : http://www.lambert-lucas.com/livre/les-concepts-en-philosophie/

F.Cossutta (éd.), Jean-François Bordron, Véronique Brière, Pascale Delormas, Dominique Ducard, Alain Lhomme, Dominique Maingueneau, Dan Savatovsky, Antonia Soulez, Mathilde Vallespir, (Lambert-Lucas, 2020)

« Souvent, on fait appel à la liberté quand on pense à ses intérêts propres »

Le mot « liberté » revient sans cesse dans les débats autour des mesures sanitaires et de la vaccination. L’éclairage de la professeure de philosophie Simone Zurbuchen.

Le développement de la physique atomique a remis en cause l’image du réel que la modernité avait érigée sur la mécanique classique.

Il a établi que les modèles explicatifs déterministes, qui fonctionnaient avec une précision parfaite dans le macro-monde, devenaient incohérents lorsqu’on se plongeait dans la compréhension du micro-monde.

Ainsi, en établissant son célèbre principe d’indétermination ou d’incertitude, Werner Heisenberg a contesté la possibilité d’une causalité fermée et mécanique dans le domaine de la physique.

Cela rompt radicalement avec toute explication fermée du monde en termes de causes et d’effets unidirectionnels.

Fré­dé­ric Cos­sutta, pro­fes­seur Agrégé de phi­lo­so­phie, Doc­teur d’état, ancien élève de l’ENS de St. Cloud et ancien Direc­teur de pro­gramme au Ciph, a ensei­gné dans toutes les classes géné­rales, tech­niques et en CPGE. Il a conduit de concert ses acti­vi­tés ensei­gnantes et un pro­gramme de recherche dont la fina­lité était de com­prendre le rap­port exis­tant entre les « schèmes spé­cu­la­tifs » d’une phi­lo­so­phie, qui ins­taurent une nou­velle façon de pen­ser, et les « schèmes expres­sifs » par les­quels une pen­sée en acte se fraie un che­min dans la langue et cherche à tou­cher un audi­toire dans un contexte donné (modes d’exposition, genres tex­tuels, formes d’écriture). Ce pro­gramme de recherche s’est élargi depuis 1995, grâce à la créa­tion du Groupe de recherche sur l’analyse du dis­cours phi­lo­so­phique qui réunit des phi­lo­sophes, des lin­guistes, des sty­lis­ti­ciens et a pro­posé une dizaine d’ouvrages col­lec­tifs (gradphi.hypothese.org). Il dirige chez Lambert-Lucas les col­lec­tions « Le dis­cours phi­lo­so­phique », « Phi­lo­so­phie et lan­gage » et Didac-philo.