« LES SAMEDIS, débats autour d’un livre », organisé par Nathalie Périn, co-directrice de l’assemblée collégiale du Collège International de Philosophie, sera consacré au collectif Les concepts en philosophie. Une approche discursive, F. Cossutta (éd.) le samedi 15 janvier 2022 de 14 h à 17h. Il aura lieu à la Sorbonne (rue Victor Cousin), escalier G, 3e étage, salle J. 326.
La réunion sera également accessible à distance grâce au lien zoom suivant :
Participer à la réunion Zoom [https://us02web.zoom.us/j/86467642796?pwd=SDRCTjBvd3dGZGN4YlVJVit1ZVBBdz09]
ID de réunion : 864 6764 2796 Code secret : K9Nps1
Programme
- Frédéric Cossutta (Groupe de recherche sur l’analyse du discours philosophique) Présentation des intervenants et du livre dans son contexte d’élaboration
- Alain Lhomme (Chercheur rattaché à l’UMR « Savoir, textes, langages », Université Lille 3)
- Antonia Soulez (Professeure émérite, Université Paris 8)
- Charles Ramond (Professeur, Université Paris 8)
- Discussion avec les participants
Présentation du livre
Si la philosophie procède par concepts, quel est leur statut dans les philosophies qui les adoptent et celui de leurs substituts dans celles qui les récusent ? L’originalité de cette investigation consiste à ne pas répondre directement à la question : « qu’est-ce qu’un concept ? », puisqu’il faudrait proposer une philosophie du concept philosophique mais à analyser à même les textes la façon dont les philosophes les produisent, les élaborent (faut-il dire les créent ?) et les mettent en œuvre.
Les philosophies définissent des termes, reconfigurent des notions communes ou des concepts canoniques hérités, inventent des néologismes qui, pour certains, deviennent de véritables signatures doctrinales (« monade », « évolution créatrice », « différance »). Analyser l’activité discursive par laquelle sont forgés ces vocables, élaborés des réseaux terminologiques, s’intéresser aux processus qui leur confèrent une puissance d’abstraction et de généralisation, c’est pénétrer dans l’atelier du philosophe pour mieux comprendre la fabrique des concepts.
Ce volume les appréhende dans un double contexte : contexte clos des univers philosophiques qui leur donnent sens, que les concepts soient reconnus comme un moyen privilégié pour penser, ou que l’usage en soit critiqué ou destitué, quitte à ce que doive être inventée une prose post-conceptuelle ; contexte plus ouvert consécutif à leur extraction, lorsque, détachés de leur site textuel, les concepts essaiment, transitent dans l’espace public où ils s’agrègent à un patrimoine commun. Ou bien, lorsqu’après trajets et réinscriptions ils sont retravaillés dans les commentaires, voire resémantisés, ou même enclos dans la nomenclature alphabétique d’un dictionnaire philosophique comme par exemple le « Lalande ».