Pratique et Enseignement : la question du « et ». (B-A.Gaillot)

Pratique et Enseignement : la question du « et ».

Introduction

Texte de l’intervention à l’université d’été « Pratiques et arts plastiques. Du champ artistique à l’enseignement » qui s’est tenue à l’Université de Haute Bretagne (Rennes 2) du 27 au 30 août 1997. Actes publiés aux Presses Universitaires de Rennes (dir. de Jacques Sato) en 1998.

S’agissant de s’interroger sur le statut et la finalité de la pratique dans l’enseignement des arts plastiques (AP), il pourrait sembler au premier abord qu’il y ait peu à en dire tant il apparaît probable – sinon évident, hier comme aujourd’hui – que « mettre la main à la pâte » est de loin la meilleure façon de construire sa propre expérience. Fabricando fit faber.

Les trois terrains d’enseignement concernés par ce colloque – non seulement les unités de pratique à l’université mais aussi les ateliers des écoles d’art en ce qu’ils sont censés offrir des pratiques parallèles sinon symétriques, ainsi que la pratique dans l’enseignement secondaire en ce qu’elle peut préfigurer ce qui se passe ensuite dans l’enseignement supérieur, par ailleurs objet d’étude pour ceux d’entre nous qui se consacrent à la formation professionnelle des enseignants –, ces trois terrains ont tous pour noyau central de formation, sans que cela soit pour autant exclusif, une pratique plastique.

Au-delà de ce constat, ne doit-on pas toutefois admettre comme inévitable qu’il y ait toujours pratique et pratique (pour aller vite : celles qui visent l’acquisition de savoir-faire ; celles qui cultivent l’expression personnelle), enseignement et enseignement (en schématisant tout autant : ceux à caractère cumulatif ; ceux qui visent l’autonomie réflexive de la personne) ? Plus encore importe-t-il de poser ou rappeler que la conjonction de coordination qui relie ces deux termes – pratique et enseignement –, pour être un petit mot, ne couvre pas pour autant une mince affaire. C’est même ce qui justifie notre existence, nous qui, dans le secondaire, en école d’art ou à l’université sommes censés assurer la catalyse appelée par ce « et » d’apparence si anodin.

Bernard-André Gaillot

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