Enseigner l’option Arts plastiques au lycée

Compte rendu de la formation « Enseigner l’option arts plastiques au lycée » 30 janvier 2020 – Lycée Dupuy de Lôme, Lorient.

Matinée

  • Échanges sur l’attractivité et la pérennité de l’option : évocations de la possibilité de valoriser l’option lors des portes ouvertes, d’exploiter de façon régulière la galerie d’art, de multiplier les partenariats culturels, les résidences d’artistes, les ateliers de pratique artistique, les rencontres avec des professionnels et les découvertes des écoles d’art dans le supérieur ;
  • Présentation d’un diaporama sur l’auteur Emmanuel Guibert : présentation de son travail ;
  • Découverte de l’exposition de l’artiste Emmanuel Guibert à la Galerie le Faouëdic à Lorient et échanges devant les œuvres ;
  • De retour au lycée, présentation d’un tableau d’appropriations des nouveaux programmes. Une attention a été portée sur la progressivité de la seconde vers la terminale ;
  • Présentation d’une expérimentation sur une évaluation des compétences en lycée ;
  • Présentation d’un diaporama sur les liens entre bande dessinée et arts plastiques.

Après-midi

4 ateliers de pratique plastique, transposition didactique et mise en commun des réflexions sur les relations entre dessin et narration.

Atelier 1 : Gravure à la pointe sèche à partir d’une proposition « La disparition »

L’atelier propose une réflexion sur la création d’une image unique vers la manipulation de la matrice pour créer des images multiples, une pratique plastique facile et peu onéreuse à mettre en œuvre. Il faut envisager de diversifier les ateliers avec les élèves. On ne peut pas fonctionner avec une classe entière sur ce genre de pratique. L’incitation « la Disparition » fonctionne bien car elle amène à une réflexion sur des contraintes et moyens techniques, plastiques et visuels.

Atelier 2 : Narration, collage et numérique

Tablette numérique, photo, vidéo, applications. Cet atelier permet d’exploiter un outil numérique multimédia. La prise en main des logiciels est assez facile et rapide. On peut obtenir des productions rapidement et sans difficulté majeure. Les logiciels montrent malgré tout une limite dans un formatage des modèles existants. Les collègues proposent une proposition de séquence.

Atelier 3 : Monotype à partir d’une proposition « La disparition »

Réflexion sur la création d’une image unique vers la manipulation de la matrice pour créer des images multiples. Le monotype est perçu comme une pratique plastique facile, exploratoire et peu onéreuse à mettre en œuvre. Un carreau de faïence peut suffire comme matrice, on peut utiliser une feuille de rhodoïd également. Cet atelier permet d’expérimenter davantage que la seule technique de la pointe sèche. Des collègues ont utilisé de la ficelle, du papier …

Atelier 4 : OUBAPO et bandes dessinées

L’Ouvroir de bande dessinée potentielle (OuBaPo) a été fondé en novembre 1992 au sein de l’Ou-X-Po et grâce à la maison d’édition L’Association. Ce comité crée des bandes dessinées sous contrainte artistique volontaire à la manière de l’Ouvroir de littérature potentielle (OuLiPo) créé par Raymond Queneau. Le dessin est interrogé au service d’une narration. Cette proposition permet de pratiquer plusieurs techniques, dessin, collage, peinture.

La mise en œuvre est facile et une variation des contraintes (gaufrier cases vierges, boucle, dessin central, dessin au début et à la fin) permet de diversifier les problématiques plastiques que va rencontrer l’élève.

Les points du programme abordés pendant la formation :

  • Seconde

La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques

  • Situations de pratiques, de projets : dessiner pour créer, comprendre, communiquer

Questionnements :

  • les différents statuts du dessin : outil d’observation, d’interprétation, de conception, de communication, langage artistique en soi, … ;
  • les conceptions contemporaines du dessin : pluralité des modalités et pratiques, filiation et rupture, relations avec d’autres médiums, avec l’écriture, …

Selon les projets conduits et la nature des pratiques des élèves, on établira ponctuellement des liens (comparaisons, correspondances, appropriations, porosité, …) entre le dessin en arts plastiques et son rôle dans d’autres arts, sans exclure ses usages autres qu’artistiques (par exemple : dans les sciences, la géographie, les technologies, …).

  • Première

La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques

- Situations de pratique, de projet : dessiner pour créer, comprendre, communiquer

Questionnements :

  • les approches conduites en classe de seconde sont poursuivies afin que l’élève expérimente et apprenne à maîtriser une grande variété de pratiques graphiques. Dans une grande diversité de situations et au moyen d’approches ouvertes, il peut ainsi s’affirmer dans une forme d’écriture visant aussi bien l’observation d’une réalité que l’expression d’une intériorité.
  • Situations de pratique, de projet : dessiner sur de nouveaux supports et formats, à diverses échelles, avec de nouveaux outils dont les outils numériques

Questionnements :

  • la pratique artistique du dessin : depuis des modalités héritées de traditions jusqu’aux approches contemporaines (nouvelles possibilités à l’ère du numérique, …).
  • Situations de pratique, de projet : jouer avec les procédés et les codes de la représentation, affirmer des intentions Questionnements :
  • le rapport au réel : mimesis, ressemblance, vraisemblance, illusion, valeur expressive de l’écart, … ;
  • la représentation du corps et de l’espace : diversité des approches et des partis-pris.

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