Résidence d’artiste - Collège Victor Segalen, Chateaugiron(35)
Les élèves de troisième en CHAAP (classe à horaires aménagés arts plastiques) du collège Victor Segalen ont participé, d’octobre 2022 à avril 2023, au projet de résidence de l’artiste Maxence Chevreau, en partenariat avec le FRAC Bretagne et le département d’Ille et Vilaine.
Né en 1995 à Nantes, Maxence Chevreau vit et travaille à Rennes. Il est diplômé de l’EESAB Quimper en 2018. Si sa pratique est attachée à la sculpture, il n’en explore pas moins différentes surfaces et matières en jouant également avec les codes de la peinture. En questionnant l’équilibre et les propriétés des matériaux, il revisite des notions de sculpture élémentaire. Cette réflexion est également nourrie d’autres références comme l’archéologie, la statuaire, la nature morte, l’univers pop ou la sphère domestique. Il en résulte un processus d’associations de motifs, de formes, de couleurs que l’artiste développe en série.
Un processus de découvertes sur l’année scolaire a permis aux élèves d’être pleinement acteurs/actrices du workshop proposé.
Découverte et échanges autour de trois œuvres issues du FDAC (Fonds départemental d’art contemporain) intitulées Slaps 1,2 & 3 de Maxence Chevreau et installées pour l’occasion au Frac Bretagne. Atelier de pratique : à partir d’une matériauthèque proposée par le Frac, création de volumes abordant la notion d’équilibre puis prise photographique pour questionner une mise en scène muséale et la question de l’échelle.
Le matin : visite des expositions des finalistes du prix du Frac-Bretagne –Art Norac 2022 Les Lézards et de Fredrik Vaerslev, Le Renne.
L’après-midi : première rencontre avec l’artiste Maxence Chevreau.
Premier temps d’expérimentation avec l’artiste au collège
Maxence Chevreau a proposé aux élèves de la 3è CHAAP de mener une réflexion autour de la sculpture, ses matériaux, sa forme et sa surface sur l’année 2022-2023. Des questions élémentaires de sculpture les guidaient au long de l’atelier : l’équilibre des formes et matériaux, la notion de verticalité, la posture, la souplesse, la tension, le corps, le mouvement, l’échelle, la pesanteur et la légèreté. Ces notions qui traversent l’histoire de la sculpture, étaient réinvesties dans des expérimentations plastiques plus intuitives grâce à différents matériaux et techniques.
Armature en grillage recouvert de plâtre, modelage en la terre, moulage béton, papier mâché, construction en papier, assemblage avec des cordes, textiles rigidifiés mais aussi peut-être des objets glanés puis assemblés, permettaient de développer un langage formel, composé de signes proches de l’abstraction qui trouveront une autonomie dans l’espace.
La question du « faire » et de l’intuition comme un moyen de mettre en mouvement et en tension ces différents matériaux ont été au centre de cette pratique ; ils étaient ainsi le point de départ d’une matériauthèque dont les élèves devaient explorer les différentes propriétés en se les appropriant.
"Les élèves ont constamment été amenés, sur les temps de travail avec l’artiste, à renouveler leur regard. Ces temps d’observation, de questionnements permanents pour confronter intention et réalisation dans la conduite des projets et pour les orienter, ont été le fruit d’échanges individualisés très fructueux pour les élèves. Des moments collectifs ont aussi permis aux élèves d’interroger les démarches entreprises tant du point de vue de l’auteur que de celui du spectateur. Les autres temps posés en amont du worshop ont permis aux élèves d’établir des liens entre le workshop, les trois œuvres de la série « slaps » étudiées et la démarche de Maxence Chevreau."
Lydie Martin-Godeau, professeur d’arts plastiques
