Enseignement hybride : Comment articuler présentiel et distanciel ?

Les incertitudes liées au contexte sanitaire nous amènent inévitablement à envisager la mise en place d’un enseignement hybride à la rentrée prochaine. Le but est de s’adapter, de devenir agiles, d’assurer la continuité pédagogique et surtout d’être prêts à affronter toute situation de crise.

L’enseignement hybride sous-entend une partie en face à face et une partie à distance. Se pose alors la question de l’articulation entre présentiel et distanciel. Comment intégrer le distanciel dans sa progression pédagogique ?

Cet article a pour vocation de vous inviter à la réflexion au sujet de cette inévitable mutation. Pour aller plus loin, il est complété par une autre publication intitulée « Concevoir un parcours hybride présentiel et distanciel » que nous vous invitons à découvrir.

1. La nécessité de la mise en place d’un parcours alterné :

La mise en place de parcours d’enseignement hybride apparaît comme une solution pour aborder sereinement la rentrée et faire face aux mutations de notre environnement. Les besoins évoluent et il convient d’anticiper, donc de réfléchir à des parcours modulaires intégrant à la fois présentiel et distanciel tout en incluant judicieusement le numérique.

Des assemblages permettront de répartir les activités selon les intentions pédagogiques en fonction des possibilités.

Si les connaissances doivent bien sûr occuper une place importante au sein de ces enseignements hybrides, raisonner en termes de compétences et de parcours est une priorité.

2. La construction d’une pédagogie alternée combinant à la fois présentiel et distanciel en mode synchrone ou asynchrone :

La construction d’un parcours hybride mérite de la réflexion et sans doute de nécessaires ajustements au fil du temps. Il est alors essentiel de garder à l’esprit la modularité.

En effet, un enseignement hybride signifie que les parties en classe et en ligne d’un cours sont complémentaires et ont été combinées de manière réfléchie afin de bien répondre aux besoins des élèves et aux objectifs.

Les composantes en ligne deviennent alors une substitution réfléchie pour certaines activités en classe et non un ajout à une charge de cours. Les défis liés à la conception d’un enseignement hybride se trouvent dans la répartition des activités en ligne et en classe afin de trouver un juste équilibre.

De nombreuses combinaisons sont possibles comme par exemple ci-dessous (source : saea.uottawa.ca) :

Nous devons dès lors, intégrer les modalités distancielles dans notre progression pédagogique et envisager des scénarios adaptables, modulaires. La scénarisation pédagogique devient alors indispensable pour répondre aux enjeux techniques, pédagogiques (accompagner, différencier, évaluer) et temporels (autonomie, rythme…). Une large place sera laissée à la classe inversée.

3. Les outils de la classe hybride :

Il existe une multitude d’outils numériques permettant de créer ces parcours et donc d’articuler le travail en classe et à la maison. Il semble toutefois judicieux d’utiliser majoritairement les outils institutionnels, d’une part pour respecter autant que possible le cadre du RGPD et d’autre part pour éviter une adaptation constante des élèves à de nouveaux outils. Nous retrouverons donc les classiques suivants :

  • L’ENT
  • La classe virtuelle du CNED
  • Pronote
  • Pearltrees
  • La Quiziniere, Learningapps ou encore Kahoot pour créer des quiz et exercices interactifs
  • MOODLE
  • Les QR Codes, l’usage de vidéos et de blogs…

Pour aller plus loin, consultez notre article « Concevoir un parcours hybride présentiel et distanciel » qui apporte des pistes de réflexion sur le sujet.

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